artigo recomendado

Bolognesi, B., Ribeiro, E., & Codato, A.. (2023). A New Ideological Classification of Brazilian Political Parties. Dados, 66(2), e20210164. Just as democratic politics changes, so does the perception about the parties out of which it is composed. This paper’s main purpose is to provide a new and updated ideological classification of Brazilian political parties. To do so, we applied a survey to political scientists in 2018, asking them to position each party on a left-right continuum and, additionally, to indicate their major goal: to pursue votes, government offices, or policy issues. Our findings indicate a centrifugal force acting upon the party system, pushing most parties to the right. Furthermore, we show a prevalence of patronage and clientelistic parties, which emphasize votes and offices rather than policy. keywords: political parties; political ideology; survey; party models; elections

17 de novembro de 2015

colóquio internacional: "Que crise é esta?" Université Paris1 - Panthéon Sorbonne

[Dionísio del Santo
Composição em guache
19x18 cm
coleção particular] 

QUE CRISE É ESTA ?

Workshop / Colóquio internacional
Colloque "Mais c'est quoi cette crise ?"

Organizador : Stéphane Monclaire (Département de Science Politique de la Sorbonne - Université Paris1)

Coordenadores científicos : Adriano Codato (UFPR) e Stéphane Monclaire (Paris1)

PROGRAMA (quase definitivo)

Apenas as pessoas inscritas no Colóquio poderão assistir às palestras e aos debates.
Para se inscrever, contatar Walter Nique-Franz no seguinte endereço: crisebrasil@gmail.com

Quinta-feira 10 de dezembro de 2015
Anfiteatro Bachelard - Sorbonne
8h45: recebimento dos participantes
9h00: boas-vindas dos organizadores e do chefe do departamento de Ciência Política da Universidade Paris 1

9h20 – 10h50: CONFÊRENCIA DE ABERTURA
9h20: Michel Dobry (Paris 1)
"Comment penser les crises politiques" ("Como pensar as crises políticas")
10h10: debate (40 minutos)
10h50 intervalo

Salle G606 - Sorbonne
11h15-12h10 RECESSÃO ECONÔMICA
11h15: Pierre Salama (Paris 13): Problemas econômicos e tensões políticas.
11h45 : debate (25 minutos)

Almoço
Maison d'Amérique Latine 
(217 boulevard Saint Germain des Prés, Paris 7°)
14h00 – 16h00 "INFORMAR E SE INFORMAR"
14h05: Emerson Cervi (UFPR): Jornalismo político brasileiro nas últimas décadas: mudanças editoriais e transformações tecnológicas.
14h40: Fábio Malini (UFES): A diferença dos protestos no Brasil nas redes sociais: o # Vem Pra Rua entre 2013 e 2015.
15h15: debate (40 minutos)
15h55: intervalo

16h10 – 18h00 "DINHEIRO E POLÍTICA"
16h10: Marthius Sávio Lobato (UnB): O financiamento das campanhas eleitorais no Brasil.
16h45: Rita de Cássia Biason (UNESP) : Prevenção e controle da corrupção no Brasil: reformas e vulnerabilidades.
17h20: debate (40 minutos)

Sexta-feira 11 de dezembro de 2015 
Salle 1 - Bâtiment Panthéon - Université Paris1
8h30 – 10h50 "OPINIÕES e FORÇAS POLÍTICAS"
8h30 : Raquel Meneguello (UNICAMP): Representação política e adesão democrática: subsídios do Estudo Eleitoral Brasileiro para compreensão da crise.
9h00: Mara Telles (UFMG): Quando a Direita e a Esquerda vão às ruas: Democracia, anti-partidarismo e canais de mobilização nos protestos anti-governo.
9h30 : Adriano Codato (UFPR), Bruno Bolognesi (UFPR), Karolina Mattos Roeder (UFPR): O crescimento espetacular da nova direita brasileira: deputados e candidatos.
10h00 :debate (55 minutos)
10h55: intervalo

11h10 – 12h50 : "DIREITO E POLÍTICA"
11h10: Leonardo Barbosa (CEFOR): Crise política, direito constitucional e processo legislativo: perspectivas jurídicas sobre o agravamento das tensões entre Executivo e Legislativo na 55ª Legislatura.
11h40 Desirée Salgado (UFPR): As sucessivas alterações legislativas e judiciais do sistema político-eleitoral brasileiro e sua evidente inutilidade e crescente inadequação constitucional.
12h10: debate (40 minutos)

13h00 almoço
14h25 – 16h25: "EM BUSCA DOS FATORES INSTITUCIONAIS DOS PROBLEMAS ATUAIS"
14h25: Marcus Ianonni (UFF): Estado e coalizão social-desenvolvimentista no Brasil 2003-2014.
14h55: Carlos Pereira (FGV) : Sistema político brasileiro: disfuncional ou má gerência?
15h25: Paulo Peres (UFRGS) Partidos e presidencialismo de coalizão: um modelo em crise?
16h05 Debate (55 minutos)
17h00 : intervalo

17h15: CONFERÊNCIA DE ENCERRAMENTO
Stéphane Monclaire (Paris 1) : Os sentidos da crise ("Les sens de la crise")
18h05 : debate (45 minutos)

16 de novembro de 2015

Fethi Ben­slama: 'para os desesperados, o islamismo radical é um produto excitante

[bandeira do Estado Islâmico 
no Iraque e no Levante (EIIL)] 

Pour les désespérés, l’islamisme radical est un produit excitant
par Fethi Ben­slama

LE MONDE CULTURE ET IDÉES | le 13.11.2015

propos recueillis par Soren Seelow

Professeur de psychopathologie à l’université Paris-Diderot, dont il dirige l’UFR Études ­psychanalytiques, Fethi Ben­slama s’intéresse au fait religieux depuis les années 1980. Son premier essai sur la fondation subjective de l’islam sort en 1988 (La Nuit brisée, Ramsay), quelques mois avant l’affaire Salman Rushdie, dont il prendra la défense à la suite de la fatwa le ­condamnant à mort. Son dernier livre en date est La guerre des subjectivités en islam, Lignes, 2014. Il a également dirigé l’ouvrage collectif L’Idéal et la Cruauté. Subjectivité et politique de la radicalisation, Lignes, 224 pages, 21 €. Fethi Benslama participe à la création, lancée par le gouvernement, d’un centre d’accueil à destination des jeunes rentrés de Syrie.

en quoi la psychanalyse aide-t-elle à ­penser le succès de l’islamisme auprès d’une partie de la jeunesse  ?

Le phénomène de la radicalité a pris une telle dimension qu’elle nécessite une intelligibilité au croisement du politique, de l’histoire et de la clinique. Selon les données ­actuelles, deux tiers des radicalisés recensés en France (3 100 ont été à ce jour signalés au numéro vert mis en place en avril 2014 par le ministère de l’intérieur) ont entre 15 et 25 ans, et un quart sont mineurs   : la grande majorité est dans cette zone moratoire du passage à l’âge adulte qui confine à l’adolescence persistante. Cette période de la vie est portée par une avidité d’idéaux sur un fond de remaniements douloureux de l’identité. Ce qu’on appelle aujourd’hui «  radicalisation  » est une configuration du trouble des idéaux de notre époque. C’est cet angle d’approche qui est propre à la psychanalyse : les idéaux à travers lesquels se nouent l’individuel et le collectif dans la formation du ­sujet humain.

L’offre djihadiste capte des jeunes qui sont en détresse du fait de failles identitaires importantes. Elle leur propose un idéal total qui comble ces failles, permet une réparation de soi, voire la création d’un nouveau soi, autrement dit une prothèse de croyance ne souffrant aucun doute. Ces jeunes étaient donc en attente, sans nécessairement montrer des troubles évidents. Dans certains cas, ils vivent des tourments asymptomatiques ou dissimulés   ; ce sont les plus imprévisibles, parfois les plus dangereux, ce qui se traduit après le passage à l’acte violent par des témoignages tels que  : «  C’était un garçon gentil, sans problème, serviable, etc.  » Dans d’autres cas, les perturbations se sont déjà manifestées à travers la délinquance ou la toxicomanie.

que se passe-t-il lorsqu’un jeune ­rencontre cet «  idéal total  »  ?

L’offre radicale répond à une fragilité identitaire en la transformant en une puissante armure. Lorsque la conjonction de l’offre et de la demande se réalise, les failles sont comblées, une chape est posée. Il en résulte pour le sujet une sédation de l’angoisse, un sentiment de libération, des élans de toute-puissance. Il ­devient un autre. Souvent, il adopte un autre nom. Voyez combien les discours des radicalisés se ressemblent, comme s’ils étaient tenus par la même personne  : ils abdiquent une large part de leur singularité. Le sujet cède à l’automate fanatique. Cela dit, il ne faut pas confondre expliquer et excuser  : l’analyse de la réalité subjective sous-jacente à ce phénomène ne signifie ni la folie ni l’irresponsabilité, sauf exception. De plus, le fait «  psy  » n’est pas un minerai pur, il se recompose avec le contexte social et politique.

Les failles identitaires ne sont évidemment pas l’apanage des enfants de migrants ou de familles musulmanes, ce qui explique que 30 à 40 % des radicalisés soient des convertis. Ces sujets cherchent la radicalisation avant même de rencontrer le produit. Peu importe qu’ils ignorent de quoi est fait ce produit, pourvu qu’il apporte la «  solution  ». La presse a rapporté le cas de djihadistes qui avaient commandé en ligne l’ouvrage L’Islam pour les nuls. Aujourd’hui, l’islamisme radical est le produit le plus répandu sur le marché par ­Internet, le plus excitant, le plus intégral. C’est le couteau suisse de l’idéalisation, à l’usage des désespérés d’eux-mêmes et de leur monde.

Dans  La guerre des subjectivités en ­islam , vous faites remonter ce phénomène à la chute du califat (1924), cet «  idéal ­islamique blessé dont l’hémorragie ­continue à ce jour  »…

Les traumatismes historiques ont une onde de propagation très longue, surtout lorsqu’une idéologie les relaye auprès des masses. Des générations se les transmettent de sorte que des individus se vivent en héritiers d’infamies, sachant les faits ou pas. L’année 1924 marque la fin du dernier empire islamique, vieux de 624  ans, l’abolition du califat, c’est-à-dire du principe de souveraineté théologico-politique en islam, et la fondation du premier État laïque en Turquie. Le territoire ottoman est dépecé et occupé par les puissances coloniales, les musulmans passent de la position de maîtres à celle de subalternes chez eux. C’est l’effondrement d’un socle vieux de 1 400  ans, la fin de l’illusion de l’unité et de la puissance. S’installe alors la hantise mélan­colique de la dissolution de l’islam dans un monde où il ne gouverne plus.

Le symptôme de cette cassure historique est la naissance, en 1928, des Frères musulmans, qui est la traduction en organisation de ce qu’on pourrait nommer la théorie de «  l’idéal islamique blessé  » à venger. L’islamisme promet le rétablissement du califat par la défaite des États. Cette réaction est protéiforme  : littéraliste, puritaniste, scientiste, politique ou guerrière. Elle véhicule le souvenir du traumatisme et le projette sur l’actualité désastreuse de populations qui souffrent, les expéditions militaires occidentales et les guerres civiles.

Cet effondrement historique s’accompagne d’un clash inédit dans le modèle du sujet musulman. C’est un fait que les Lumières arrivent en terre d’islam avec des canonnières   ; pour autant, des élites musulmanes deviendront partisanes des Lumières et de leur émancipation politique, auxquelles s’opposeront des «  anti-Lumières  », qui réclament la restauration de la souveraineté théologique et le retour à la tradition prophétique. Une discordance systémique apparaît alors dans le rapport du sujet de l’islam au pouvoir. Les uns veulent être citoyens d’un État, musulmans mais séparés de l’ordre théologique, les autres appellent au contraire à être davantage musulmans, encore et encore plus. D’où l’émergence de ce que j’ai appelé la figure du «  surmusulman  ». L’islamisme apparaît alors comme une défense de l’islam, si acharnée qu’elle veut se substituer à lui. Elle a mobilisé tous les anticorps d’un système se percevant en perdition. Mais la défense est devenue une maladie auto-immune, au sens où elle détruit ce qu’elle veut sauver.

quels sont les ressorts de cet ­embrigadement  ?

L’islamisme ne vise pas seulement la distinction entre le musulman et le non-musulman, mais à l’intérieur des musulmans entre ceux qui le seraient totalement et ceux qui ne le seraient que partiellement ou n’auraient que l’apparence du musulman, en quelque sorte des «  islamoïdes  ». Il y a soupçon de défection, traque et culpabilité. En tant que psychanalyste, je lis cette période comme une histoire écrite à partir des exigences du ­surmoi de la tradition islamique. Un surmoi mis en alerte permanente par des désirs et des craintes collectives de devenir autre  : un ­«  occidenté  » ou un Occidental.

Or la culpabilité de vivre et de désirer est bien plus répandue qu’on ne le croit. Les tourments s’intensifient là où il y a malheur et honte d’être. Particulièrement dans les troubles de l’identité  : le sujet se dit qu’il ne vaut rien, qu’il est une malfaçon, un déchet. L’islamisme lui renvoie ce message en miroir  : tu es indigne parce que tu es sans foi ni loi, tu as la possibilité de te faire pardonner en étant un missionnaire de la cause  : deviens «  surmusulman  ». L’offre djihadiste propose un débouché  : l’ex­filtration par le haut, par l’issue de secours de la gloire. Le «  déchet  » devient redoutable.

comment, dès lors, interpréter le phénomène du martyr, de l’attentat-suicide   ?

Le martyr est un sujet qui veut survivre en disparaissant. Pour le candidat, ce n’est pas un suicide, mais un autosacrifice, lequel est un transfert par l’idéal absolu vers l’immortalité. Il n’est mort qu’en apparence  ; il reste vivant jouissant sans limite. Ceux qui s’y engagent parviennent à un état de mélancolie sacrificielle   : ils (se) tuent pour venger l’offense à l’idéal. À travers le spectacle cruel des corps disloqués, ils laissent une scène terrifiante de destruction de la figure humaine de l’ennemi. Ce n’est pas seulement la mort, mais l’anéantissement de l’autre, car il est difficile de le reconstituer pour lui donner sépulture. Quant à l’auteur, il est convaincu de se métamorphoser en «  surmâle  » jouissant sans fin dans l’au-delà, d’où l’imagerie des vierges éternelles.

en quoi l’offre djihadiste diffère-t-elle des mouvements sectaires   ?

Il y a des aspects comparables, tels que l’emprise mentale, mais des différences essentielles. Dans la secte, l’individu s’assujettit à la théorie délirante du gourou, à son exploitation économique, voire sexuelle. Le djihadiste adhère à une croyance collective très large, alimentée par le réel de la guerre à laquelle on lui offre de prendre une part héroïque, moyennant des avantages matériels, sexuels, de pouvoir. Le mélange du mythe et de la réalité historique est plus toxique que le délire.

l’islamisme séduit aussi bien dans les ­faubourgs de Tunis que dans les villages de France. En quoi interroge-t-il notre modernité  ?

L’islamisme comporte la promesse d’un retour au monde traditionnel où être sujet est donné, alors que dans la civilisation moderne l’individu est une superproduction de lui-même qui l’oblige à un travail harassant. Il faut en avoir les moyens. Certains jeunes préfèrent aujourd’hui l’ordre rassurant d’une communauté avec ses normes contraignantes, l’assignation à un cadre autoritaire qui les soulage du désarroi de leur liberté et d’une responsabilité personnelle sans ressources.

fonte: Centre interdisciplinaire de formation à la psychothérapie relationnelle
http://www.cifpr.fr/+Pour-les-desesperes-l-islamisme-radical-est-un-produit-excitant+
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6 de novembro de 2015

a nova direita brasileira

[Antonio Lizarraga, 
gravura s.d.
Coleção particular 
Mahfuz-Bolognesi




CODATO, Adriano; BOLOGNESI, Bruno; ROEDER, Karolina Mattos.

A nova direita brasileira: uma análise da dinâmica partidária e eleitoral do campo conservador.


O objetivo deste capítulo é tentar evidenciar o possível surgimento de uma “nova direita” no Brasil. Em alguns pontos, como no caso do conservantismo em relação aos costumes e das limitações impostas à liberdade pessoal, essa nova corrente política se alinha à velha direita, herdeira direta da Arena e depois PDS, partidos de sustentação política do regime ditatorial-militar. Mas, em outros pontos fundamentais, não. A nova direita brasileira está orientada para conviver com governos de esquerda, fazendo parte de suas coalizões de apoio, e admitir, pragmaticamente, a existência de programas sociais. Por enquanto, a existência de uma nova direita partidária é uma hipótese a ser comprovada.

In: Sebastião Velasco e Cruz; André Kaysel; Gustavo Codas. (Org.). Direita, volver! : o retorno da direita e o ciclo político brasileiro. São Paulo: Editora Fundação Perseu Abramo, 2015, v. , p. 115-143.

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[Academia.edu]
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livro completo
aqui http://bit.ly/1S0iB8i

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5 de novembro de 2015

o conservantismo do Congresso Nacional brasileiro

[Deputado Eduardo Cunha (PMDB-RJ) 
Foto brasil.elpais.com 
22 agosto 2015] 


Entrevista Congresso em Foco

Revista Congresso em Foco, Ano 4, n. 19, outubro 2015

http://revista.congressoemfoco.uol.com.br/


A revista publicou uma matéria intitulada “Os ovos da serpente” sobre algumas propostas regressivas no Congresso Nacional brasileiro. Incluiu uma pequena parte da entrevista que Adriano Codato e Bruno Bolognesi deram sob o título “A direita sai do armário”. Por razões editoriais só foram publicados alguns trechos. Abaixo, a entrevista completa.

Adriano Codato & Bruno Bolognesi

1. Congresso em Foco: É possível dizer que este é o Congresso mais conservador desde a redemocratização do país?

Bruno Bolognesi & Adriano Codato: Não há como ser categórico sobre isso. Ainda. São nove meses de legislatura. Afirmações desse tipo têm de ser comparativas, levar em conta a legislatura inteira e contar com uma série histórica mínima e a análise de muitas votações. Por outro lado, é possível dizer, nesse momento, duas coisas. A primeira é que cresceu muito a bancada dos pequenos partidos da nova direita. É o fenômeno que está por baixo da "fragmentação do sistema partidário". A segunda coisa que podemos dizer, baseados nas observações desse ano, é que o Congresso Nacional ficou menos "programático". Ou seja: os grandes partidos passaram a contar menos na definição da agenda política, das linhas de força, das grandes divisões dentro de cada Casa. Isso permitiu que emergisse uma agenda de tipo "personalista", por um lado, e fortemente ancorada em grupos de interesse supra a interpartidários. Nesse contexto, programas universalistas de políticas públicas (educação, saúde, previdência, etc.) passam a contar menos nos cálculos eleitorais dos políticos. Conta mais a sua agenda eleitoral pessoal, conectada a alguma clientela muito específica (igrejas, empresas, etc.).


2. Congresso em Foco: O senhor disse certa vez que o brasileiro perdeu a vergonha de ser conservador e de se assumir como de direita. Por quê? O que isso significa para o país?

Codato: No século XX o Brasil teve governos conservadores, todos, duas ditaduras que, curiosamente, se recusavam a ser chamadas como tais, movimentos sociais de direita (integralismo, conservantismo católico, etc.), mas a palavra "direita" nunca foi comum no nosso léxico político. Nem popular. Mas, pela primeira vez, depois de três governos de centro-esquerda, a conjuntura possibilitou que todos os que se opusessem a ele se situassem do centro para a extrema-direita. Então, a palavra perdeu o sentido negativo (que talvez tivesse entre nós) e passou a designar genericamente todo aquele "é contra o PT". Mas essa não é apenas uma transformação no universo político. Há uma base social que sustenta essa direita. Ela é forjada pela convergência pragmática entre a classe média urbana, que sempre foi porta-voz do movimento contra corrupção (a mesma classe média que votou no PT em 2002), e um movimento em defesa da moral conservadora, que sempre esteve presente no imaginário nacional. A diferença é que a soma das duas forças permite que se organize uma oposição ao pequeno progresso social alcançado por algumas medidas distributivistas; e uma oposição ao pequeno progresso no campo moral, como o acolhimento mínimo de direitos mínimos das minorias. Voilà, a direita brasileira.

3. Congresso em Foco: Sob o comando de Eduardo Cunha, a Câmara discute propostas que, na avaliação de parlamentares ligados à defesa dos direitos humanos, representam retrocesso para o país, como a revogação do Estatuto do Desarmamento, o não reconhecimento das uniões homoafetivas (no Estatuto da Família) e a proibição de métodos abortivos mesmo em caso de estupro. Já os apoiadores dessas medidas alegam que a sociedade defende esse tipo de iniciativa. Para confirmar seus argumentos, utilizam muitas vezes pesquisas de opinião. O Congresso espelha hoje o conservadorismo da sociedade?

Bolognesi: O uso da opinião pública pelo deputado Cunha é absolutamente seletivo. Quando lhe interessa, mobiliza o argumento; quando não, esquece de ouvir a “vontade popular”.  Ocorre que o sistema representativo democrático tem também como função a proteção de direitos de minorias e o atendimento a agendas de segmentos sociais específicos. Utilizar a opinião pública como referência para pautar a atividade legislativa é correr o enorme risco de se cair no autoritarismo.


4. Congresso em Foco: Os senhores veem risco de retrocesso na garantia de direitos e liberdades individuais e coletivos no país por causa da atual composição do Congresso?

Bruno Bolognesi & Adriano Codato: Sim. Principalmente em relação às liberdades individuais. O princípio liberal clássico que deve reagir a atuação democrática, isto é, o reconhecimento dos direitos de grupos minoritários existirem, serem respeitados, ouvidos e representamos politicamente, pode estar em risco. A conquista da Câmara por bancadas cada vez mais homogêneas socialmente e ideologicamente, cada vez menos plurais, e cada vez mais à direita coloca sim esse princípio em risco.

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